Actuellement, l’Espagne fait face à une crise sans précédent des entreprises Zombies. Il y a un an de cela, le ministre de l’Économie prenait la décision de retarder de 3 mois les prévisions du pays. Il admettait de façon implicite que la reprise économique voulue par le gouvernement demanderait plus de temps que prévu. Un an plus tard, rien ne semble attester un changement. Tout au contraire, les choses semblent prendre des proportions étonnantes, car plus de 40 % d’entreprises en Espagne sont au bord de la faillite.
Ceci est le résultat d’une étude qui met en exergue des sociétés qui font face à des problèmes financiers assez sévères. Les économistes de la Banque d’Espagne recensent environ 220 000 entreprises zombies qui sont au bord du précipice sans possibilité de solder leurs dettes. Dans ce document, nous tenterons de comprendre les tenants et les aboutissants de cet échec à grande échelle.
Quand dit-on qu’une entreprise est en faillite ?
D’emblée, il faut savoir que le terme défaillance ou faillite peut avoir plusieurs connotations. D’un point de vue juridique, la faillite signifie une cessation des paiements d’une entreprise. Précisons tout de même que la faillite ne signifie en aucun cas insolvabilité ou la poursuite d’une exploitation déficitaire. Pour qu’on parle de défaillance, il faut premièrement que l’actif disponible soit inférieur au passif exigible.
L’actif dont il est question représente tout ce qu’il y a comme liquidité en caisse, mais aussi en banque. Il en est de même de toute possession qu’on peut facilement déduire en liquidités. Pour faire simple, une société est en défaillance dès lors qu’elle n’est plus en mesure d’assumer ses dettes en puisant dans ses propres fonds.
En pareille situation, les entreprises en faillite se doivent de déposer le bilan dans lequel, elles reconnaissent la cessation de paiements. Cette déclaration se dépose au tribunal dans un délai assez court. Toutes les entreprises sont concernées, nonobstant leur statut juridique ou les activités qu’elles mènent. Entant qu’entreprise, il faut savoir reconnaître les premiers signes d’une défaillance et les anticiper si possible. S’entourer des professionnels est aussi une bonne astuce pour repérer rapidement les difficultés, et éviter que la situation ne s’empire.
Quelles sont les causes majeures de la défaillance des entreprises ?
Tout dirigeant d’une entreprise devrait surveiller des évènements susceptibles d’engendrer la défaillance de sa société. Les principales causes de la défaillance d’une entreprise peuvent être internes ou alors externe.
Les facteurs externes à l’entreprise
Pour ce qui est des évènements exogènes à l’entreprise, ils sont surtout la résultante du contexte économique. La société peut être dans un domaine qui connait une conjoncture économique difficile. Où à défaut, une crise sociale comme ce fut le cas en France avec la grève des gilets jaunes. Plusieurs entreprises en difficulté ont croulé au lendemain de la crise sanitaire liée au Covid-19. À cette liste, on peut aussi mettre en avant une fiscalité agressive rendant les entreprises à faible revenu faillibles. Le gouvernement a déjà pris des initiatives pour adoucir les règles relatives aux entreprises en proie aux difficultés. Malheureusement, certaines défaillances semblent inévitables. Néanmoins, en plus des facteurs externes à l’entreprise, il y aussi les causes internes.
Les facteurs internes à l’entreprise
Plusieurs raisons propres à l’entreprise peuvent être à l’origine de sa défaillance économique.
La mauvaise stratégie de départ
Des recherches montrent que beaucoup de sociétés adoptent une mauvaise stratégie au moment de définir leur business plan. Plus grave encore, la conception de l’entreprise dans beaucoup de cas empêche de faire l’estimation précise de la viabilité financière. Pour éviter des situations pareilles, il est recommandé de mettre sur pied un important arsenal juridique dès le début. Cela vous permettra de contourner les risques de blocage qui pourraient survenir plus tard.
La phase de sensibilité
Tout justifier par la mauvaise conception du business plan c’est traiter partiellement les problèmes. Certaines sociétés traversent juste une phase sensible, bien que celle-ci mérite une vigilance particulière. Cette phase intervient généralement durant les premières années de la création et de l’expansion de l’entreprise.
La croissance trop rapide et les erreurs de gestion
Dans certains cas, une croissance trop rapide et mal maitrisée de l’entreprise peut aussi causer la faillite de cette dernière. À cela, il faut aussi ajouter une mauvaise organisation de l’entreprise avec des problèmes extraprofessionnels ou des conflits d’intérêts. L’exemple le plus plausible ici est celui des entreprises où les dirigeants sont en désaccord. Les gaspillages importants, les fautes de gestion ou les détournements peuvent allonger la liste. Certaines structures éprouvent des difficultés à cause des impayés des clients, ce qui contribue à fragiliser la santé financière de la société.
Pour ce qui est des erreurs de gestion, elles peuvent émaner des mauvais investissements. Cela peut aussi être dû aux mauvais choix stratégiques ou à l’inaptitude à faire face à la concurrence. Une entreprise doit être capable de répondre aux enjeux d’innovations technologiques et de s’adapter à l’évolution du marché. Beaucoup de structures échouent parce qu’elles ne maitrisent pas leur environnement. En pareille circonstance, il devient difficile de prévoir des changements pour garantir la pérennité de celles-ci. Pour finir, tout dirigeant qui se rendrait volontairement coupable d’une ou plusieurs erreurs de nature à conduire la défaillance de son entreprise verra sa responsabilité engagée.
Quelles solutions pour atténuer les difficultés rencontrées par les entreprises ?
Selon le rapport de la Banque d’Espagne, 4 entreprises sur 10 en Espagne sont en mauvaise posture financière. C’est dire qu’il y a un réel problème de fond qu’il sied d’endiguer pour éviter que ce chiffre n’augmente dans les mois, voire les années à venir. En cas de difficultés persistances, tout dirigeant se doit de savoir que des procédures sont mises sur pied pour accompagner les entreprises pour qu’elles sortent du gouffre. Par exemple, la responsabilité d’un dirigeant ne saurait être évoquée pour la simple raison qu’il aurait oublié de viabiliser son entreprise. Le droit vient à la rescousse des dirigeants en situation de faillite ou de difficulté, afin qu’ils puissent négocier avec leurs créanciers.
Il est donc possible de bénéficier des certaines procédures susceptibles de vous aider à solutionner les difficultés auxquelles fait face la structure. Ces règlements se font à l’amiable et de manière préventive. Dans certaines situations, les mesures évoquées peuvent s’avérer insuffisantes. En ce moment, les voies judiciaires deviennent inévitables avec plusieurs procédures envisageables. Ici, tout dépendra de l’état de cessation de paiement dans lequel se trouve l’entreprise mise en cause.
La procédure de sauvegarde
Chaque entreprise qui se retrouve dans une situation dans laquelle, elle est incapable de surmonter ses difficultés peut se tourner vers un juge. Le but est d’enclencher une procédure de sauvegarde. C’est une étape essentielle dans la prévention d’une faillite. La structure a ainsi la possibilité de se réorganiser et de continuer son activité économique.
Les emplois sont sauvegardés et la société peut aisément dégraisser son passif. Il peut néanmoins arriver que la procédure de sauvegarde ne serve à rien ou intervienne un peu tardivement. Il ne faut pas attendre que la situation s’aggrave avant de penser à la procédure. Une fois qu’une structure est dans un état de cessation des paiements, elle doit déclarer sa situation, sinon la responsabilité de ses dirigeants sera engagée.
Le redressement judiciaire
Cette étape intervient logiquement après la cessation des paiements. Le tribunal peut décider d’imposer à l’entreprise un redressement judiciaire avec les conséquences que cela peut impliquer. En clair, l’entreprise continuera d’exercer, mais sous un contrôle judiciaire pour être sûre que le passif sera apuré. Mais, si tous les signaux montrent qu’il n’y a rien à faire et que la situation de l’entreprise est irréversible, la procédure de liquidation judiciaire va prendre place.