Jusqu’où vont arriver les prix de l’énergie et du pétrole ? Cette question taraude l’esprit des dirigeants européens et l’invasion russe en Ukraine n’est pas venue arranger les choses. En effet, depuis plusieurs mois, le prix de l’énergie et du pétrole continue de flamber. A titre d’exemple, le prix du gaz a pratiquement triplé, tandis que l’énergie a doublé. Cette hausse exponentielle a donc des conséquences directes sur les entreprises et sur certaines industries en particulier. C’est justement ce que nous allons voir dans cet article.
Hausse de prix de l’énergie : conséquences actuelles et à venir dans les sociétés ?
Le constat est implacable, aucune société n’est épargnée par l’inflation du prix de l’électricité. Si tous les secteurs sont touchés, certains le sont davantage et les matières premières commencent à manquer.
Les conséquences n’épargnent aucun secteur d’activité
Nous l’avons vu, certaines industries étaient plus exposées que d’autres à la hausse du prix de l’énergie et du pétrole. Cela ne signifie en aucun cas que d’autres entreprises sont à l’abri. Le nombre de firmes contraintes de revoir à la baisse les marges pour atténuer la flambée des coûts ne cesse de croître. Néanmoins, une minorité garde encore le cap à cause des contrats d’énergie à prix fixe conclus auprès de leurs prestataires. Le bémol avec ce type de contrat est la durée qui est finalement relative.
Dans l’essentiel des cas, ces contrats ne vont pas au-delà de 3 ans. Autrement dit, ces entreprises ne bénéficieront pas de cet avantage plus longtemps. Au bout d’un certain moment, il faudra reprendre les renégociations et le poids de la hausse se fera ressentir cette fois. La crainte est d’autant plus fondée que rien n’atteste sur le court terme que la hausse des prix va s’arrêter, la guerre ukrainienne n’arrange pas les choses.
Certains secteurs sont asphyxiés
Certes la flambée des prix du pétrole et de l’électricité touche tous les secteurs, mais certains sont plus affectés que d’autres. Pour exemple, il existe des sociétés exerçant dans des domaines avec de fortes consommations énergétiques. Ces dernières souffrent donc directement de l’inflation et sans solution urgente, elles vont crouler. Dans ce registre, l’on a des usines de production et toutes celles qui font dans la métallurgie.
De nombreuse entreprises partout dans le monde et même en Espagne ont dû stopper totalement leurs activités ou adapter leur consommation. Toutes les machines ne peuvent plus fonctionner, car il faut optimiser l’alimentation énergétique. Si un secteur est particulièrement touché, c’est bel et bien celui de la papetière. Pour rappel, sa consommation en énergie constitue l’une des plus grosses dépenses et sa rentabilité continue de régresser.
La flambée du prix des matières premières
Finalement, les sociétés qui vont le plus subir les répercussions de la hausse du prix de l’énergie et du pétrole sont celles qui utilisent les matières premières. Que ce soit pour la fabrication ou l’emballage de leurs produits, elles devront vite se réorganiser et s’adapter. Logiquement, elles devront revoir leurs prix à la hausse si elles veulent rester compétitives et faire des profits. La conséquence directe est simple, les clients devront revoir leurs marges de bénéfice, s’ils veulent continuer de se faire approvisionner. L’inflation sans précédent qui touche l’Espagne et l’essentiel des pays dans le monde pourra atteindre des propensions incontrôlables. Elle n’aura pas seulement des conséquences sur leurs entreprises, mais les consommateurs seront aussi en difficulté.
Quelles mesures prendre pour faire face à la flambée des prix du pétrole et de l’énergie ?
La flambée des prix est une situation assez problématique, le gouvernement multiplie les aides et les entreprises tentent bien que mal à optimiser leur consommation énergétique.
Une situation hors de contrôle
Il faut être réaliste, cette situation a des causes qui ne dépendent pas des entreprises. Par conséquent, la situation ne sera pas aussi facile à gérer, sinon essayer d’augmenter les prix des produits et des prestations pour combler cette flambée. Ça semble plus facile à dire qu’à faire, tant le contexte est conjoncturel. La vérité est que l’augmentation est parfois énorme, faisant que les répercussions sur les prix de vente pourraient repousser les clients.
La donne se complique également pour les entreprises qui œuvrent dans la grande distribution. Ces dernières ne peuvent plus renégocier les contrats conclus. Finalement, la solution la plus plausible est de se résoudre à baisser leurs marges en espérant que la situation évolue. Les sociétés qui ont une situation difficile verront leurs dettes augmenter. Si rien n’est fait, elles vont faire faillite et l’on pourrait assister à l’arrêt total de l’activité.
Les aides gouvernementales pour amortir l’inflation
La guerre en Ukraine ces derniers mois n’a fait qu’amplifier l’explosion du prix du pétrole et de l’électricité. Les entreprises qui vivent une situation compliquée en temps normal se retrouvent dos au mur. L’aide de l’Etat en pareille situation devenait indispensable pour éviter que la situation ne s’empire. Heureusement, le gouvernement multiplie les manœuvres pour endiguer la crise et aider les entreprises à ne pas sentir le poids des charges énergétiques qui ne cessent d’augmenter. Cette action gouvernementale intervient alors que l’inflation atteint des proportions records en 40 ans.
Le gouvernement de Pedro Sanchez sait qu’à ce rythme, il ne pourra pas éviter une crise sociale, il en est de même de ses homologues européens. Il entrevoit par exemple de primes à la pompe, une idée qu’il doit à son voisin français. Il prévoit également d’augmenter le revenu minimum et surtout poursuit la baisse des impôts. Ces mesures seraient insuffisantes pour régler le problème qui semble plus profond, mais au moins l’indice d’inflation va régresser d’un point.
L’optimisation des dépenses énergétiques
La situation actuelle de flambée des prix du pétrole et de l’électricité est irrémédiable. Mais, ce n’est pas une raison pour les entreprises de crouler sans chercher des solutions de sortie de crise. L’astuce la plus simple actuellement consiste à s’adapter en baissant autant que possible sa consommation énergétique. Il faut tout de même préciser que les grandes entreprises ne rencontrent pas les mêmes difficultés que les PME et les TPE. Les dernières citées utilisent un contrat fournisseur, tandis que les gros industriels se fournissent directement sur le marché.
De surcroît, la réduction des dépenses peut aussi s’adosser sur la sélection des meilleures offres. Economiser sa consommation de pétrole et d’électricité nécessite une comparaison des offres de fournisseurs. Si les sociétés estiment que cette pratique est infructueuse, elles peuvent aller plus loin en faisant des travaux de rénovation énergétique. Des entreprises tournées vers l’écologie préfèrent adopter les énergies renouvelables.s
